Test du matelas Quechua Forclaz Air

Quand j’ai commencé à m’équiper pour la randonnée et le bivouac il y a 3 ans, je me suis naturellement dirigé vers du matériel peu cher, ne sachant pas si cette activité allait vraiment me passionner, me disant que « 300 grammes de plus ce n’est pas si grave ». Oui, mais 300 grammes de plus sur un matelas, 400 grammes sur un sac de couchage, 300 grammes sur l’équipement dédié à la popote… au final ça fait quelques de kilos en plus à porter.

Voilà pourquoi je cherche à faire évoluer mon matériel vers un équipement plus léger et moins volumineux, tout en essayant de garder un bon rapport qualité / prix. C’est pourquoi ce sont trois modèles venant de grandes enseignes nationales de sport que je vais tester dans cet article.

 

Le matelas Quechua Forclaz Air comparé au Wanabee Mummy Light et au Forclaz M100.
De gauche à droite : le matelas Forclaz M100, le Wanabee Mummy Light et le Forclaz Air.

 

Wanabee Mummy Light 180

Le premier modèle que j’ai possédé est donc le Wanabee Mummy Light 180 disponible chez Go Sport. Un modèle autogonflant de 930 grammes avec des dimensions de 28,5 x 15cm une fois plié soit 5,5 litres. C’est un modèle presque identique à celui vendu chez Decathlon en première gamme bivouac : le Forclaz A200. Il est auto-gonflant, en forme de sarcophage, assez résistant et bien isolé car il est rembourré de mousse et d’une bonne taille avec des dimensions de 58 x 180 cm déplié. Gros bémol pour la housse de compression qui ne vaut pas un clou… elle s’est déchirée au bout de quelques jours et j’au du la remplacer. J’ai du accrocher ce matelas hors de mon sac vu son volume assez élevé, les contacts avec le sol lors des pauses ne l’ont pas épargné malgré y avoir fait très attention. Modèle confortable donc, mais bien trop gros et lourd sur un trek de plusieurs jours en autonomie.

 

Le matelas Quechua Forclaz Air
Le Quechua Forclaz Air (en rouge) est bien moins épais que le Mummy Light.

 

Forclaz M100

J’ai voulu tester une solution plus light avec le matelas Forclaz M100 (5€ chez Décathlon !), le gros avantage de ce matelas en mousse Polyéthylène est sa légèreté avec seulement 210 grammes. Inconvénients : le volume de 6,6L et le confort en baisse étant donné la dureté de la matière et sa faible épaisseur. L’isolation au sol est correcte malgré des températures assez froides (aux alentours de 5°) sans doute grâce à sa matière très dense et son traitement alu. Il m’a servi 8 jours en Haute Savoie, roulé à l’intérieur de mon sac, en mettant mes affaires dans l’espace vide du cylindre que formait le matelas. L’idée me paraissait bonne mais heureusement que je disposais d’un grand sac de 70+10 litres car ce matelas prends beaucoup trop de place avec son volume de 6,6L. J’ai croisé beaucoup de personnes utilisant ce type de matelas (à rouler ou à plier, type Thermarest Z-lite) à l’extérieur de leur sac. Je trouve cette façon de le transporter peu pratique : le matelas n’est pas protégé des intempéries, peut vous gêner si vous traversez des zones avec beaucoup de végétations ou des passages étroits en montagne, notamment en via ferrata. Le transport en avion peu aussi être problématique.

 

Le Quechua Forclaz Air : mon choix

Cette année, j’ai décidé de tester le matelas Quechua Forclaz Air vendu chez Decathlon. Il s’agit du haut de gamme de la marque et il se trouve à 39€99 en magasin. Une somme tout à fait correct quand on voit les prix des matelas concurrents, chez Thermarest par exemple : le double de ce prix en général. Ce matelas n’a plus rien à voir avec les deux modèles précédents. Il bénéficie d’un volume contenu avec seulement 1,5 litre, il se glisse facilement dans mon sac même dans ses proches latérales. Le poids est lui aussi très correct avec 550 grammes, presque la moitié de mon premier matelas.

D’une dimension de 180 x 48 x 4cm, il est juste en largeur, il ne vaut mieux pas avoir des épaules de bucheron… mais c’est la taille standard pour une tente, on peut en rentrer tout juste trois dans ma tente trois places Husky Sawaj. En terme de confort c’est de la loin le meilleur que j’ai pu tester : j’ai mieux dormi que sur mon matelas domestique en latex – sans doute trop dur – à 500€… sa bonne épaisseur de 5cm contribue grandement au confort, le poids du corps est ainsi bien réparti sur ses neuf boudins. Pour info je pèse 70 kilos, à tester pour des poids plus importants.

Il n’est pas auto-gonflant, il faudra donc le gonfler entièrement via sa valve anti-retour. Cette valve n’est pas forcement pratique à pincer afin de débloquer l’anti-retour mais à l’avantage d’être large et efficace : en 5 à 6 bonnes insufflations il est gonflé. Comme tous les matelas à gonfler il faudra par contre bien chasser l’air avant de le replier (en le roulant par exemple) pour qu’il retrouve un volume compact.

Sa housse de compression est très solide, elle a l’inconvénient d’être un peu petite, il faudra forcer pour y faire entrer le matelas, mais a l’avantage de bien le compresser. En polyuréthane thermoplastique et polyester le matelas en lui même parait solide même si j’y prêterais d’avantage attention comparé aux deux modèles précédents. Aucun dégonflage à constater au réveil, le matelas avait toujours le même volume que la veille lors du couché.

Le seul point négatif concerne l’isolation thermique par rapport au sol : il est prévu pour des températures clémentes, aux alentours de 20° selon la fiche technique, je n’ai pourtant pas eu froid lors de mon trek ce printemps à Majorque avec des températures minimales de 6° relevées au matin. En cas de baisse des températures, vous pourrez toujours utiliser une couverture de survie sous le matelas afin d’augmenter sa capacité d’isolation. Dommage que Decathlon ne précise pas la « R-Value » du matelas sur sa fiche technique, l’indice qui indique la résistance thermique d’un matériau, souvent utilisé chez les marques concurrentes.

 


Le matelas Quechua Forclaz Air.
Wanabee Mummy Light à gauche contre Quechua Forclaz Air, une différence de taille.

 

Les plus :

– Très compact une fois replié (1,5L)
– Léger (550 grammes)
– Confortable
– Gonflage rapide
– Bon rapport qualité / prix

Les moins :

– Pas facile à replier dans sa housse étroite
– Isolation thermique limitée pour des températures fraiches
– Largeur de 48cm un peu juste, à tester pour des gabarits larges
– Decathlon ne précise pas la R-Value du matelas sur sa fiche technique

 

Conclusion

Je recommande fortement ce matelas tant que vous ne comptez pas l’utiliser pour du trek hivernal. Confortable, très compact et léger, je compte l’emporter sur mes prochains treks en montagne en autonomie. J’espère qu’il fera ses preuves en terme de solidité mais je ne me fais pas trop de soucis étant donné l’excellent SAV que propose Decathlon en cas de problème.

 

Ce test a été rédigé de manière indépendante, je ne suis en aucun cas sponsorisé ou en contact avec les marques citées.

le 16 mai 2017 dans Matos, # #


Porte vélo de toit Mont Blanc Barracuda

Ayant une Alfa Roméo MiTo depuis quelques temps, vient la question du transport des deux vélos pour faire les 1300 kilomètres qui nous séparent de Barcelone. Je cherchais avant tout un système robuste et sans risques pour la voiture et les vélos… et là gros problème : seul un porte-vélos basique est compatible avec la voiture et son haillon minuscule. Un porte-vélos de coffre avec deux bras sur lesquels viennent se glisser les vélos. Ceux-ci reposent alors en parti sur l’armature du porte-vélos et se chevauchent : une solution plutôt risquer pour faire autant de route avec des vélos en carbone.

 

Porte vélo Mont Blanc Barracuda sur Alfa Roméo Mito
Les vélos sont bien maintenus dans la glissière mais il faut dégonfler le pneu avant.

 

le 19 juillet 2013 dans Matos, # #